Pyrénées 2023 Jour 2, De Vielle Aure à Labuerda

La douleur à ma dent a disparu, Ouf ! D’habitude quand j’ai ça, ça se transforme en infection généralisée de la gorge, ça serait dommage de tomber malade !

On se fait un petit café avant de se laver et de remballer la tente toute trempée. Au moment de payer, un discute encore un peu avec la personne à l'accueil qui nous donne des conseils. Le camping est généralement réservé par des touristes sportifs, donc c’est un lieu calme. Quand des clients font trop de bruit, ce sont les autres clients qui leur demandent de se calmer, parce qu’ils ont besoin de se reposer. Elle nous explique que pour être tranquille dans le coin et ne pas être bloqué, il faut éviter la fin août car il y a le Grand Raid des Pyrénées. Le tour de France passe aussi dans le coin, le col de l’Aspin est un classique. Elle nous conseille de revenir en septembre. Nous on reviendrait bien avec plaisir parce qu’on a passé une bonne soirée et que les locaux étaient bien entretenus et l'accueil sympathique. Elle nous prévient aussi qu’il y a de la neige au massif du Néouvielle.

Aïe ! C’est justement là où on a prévu de randonner aujourd’hui. On reprend une garbure et on file enfin.

On s’arrête à l’office de tourisme de Vielle-Aure. La personne nous dit que malgré la neige on peut accéder en voiture au lac d'Orédon. Elle nous conseille le marché de Saint-Lary-Soulan pour nous ravitailler. Nous suivons ses conseils et nous nous dirigeons vers le marché. On s’arrête  à l’Intersport de Saint Lary et on repart du marché avec des viennoiseries, divers fromages, un gros bout de jambon de pays. On cherche un bar pour un café et un des commerçants du marché nous a parlé de l’ICC. On y va .En dehors d’une des serveuses servant les tables qui n’est pas très agréable (elle me colle un vent quand je lui dis bonjour, force son “BONJOUR” à Tormund quand il va commander au bar parce qu’elle ne vient pas nous demander notre commande. Cette meuf est une blague…), le reste du personnel est sympathique et le bar tranquille à cette heure-là.

On reprend la voiture pour aller au Lac d'Orédon. Quel paysage pour y aller ! Que c’est beau et reposant ! Il y a un petit côté Twin Peaks qui nous amuse. A l'entrée de la vallée, on croise une voiture dont le toit est recouvert de neige. Ah. Bon, on verra bien. Les arbres ont des décorations de neige dans leur feuillage et évidemment, plus on monte, plus ils sont blancs. Finalement, il y a un peu de neige là-haut, mais la route reste tout à fait praticable. On arrive au parking où il n’y a que 2 ou 3 voitures. On part se promener, par la route d’abord, puis par le début de la rando. On croise des randonneurs qui sont bien mieux équipés que nous pour affronter la neige. La zone est belle en dehors de l’énorme barrage que l’on voit là-haut. C’est calme, reposant. Je suis contente car je ne suis pas bleue. Un médecin a confirmé cet hiver que j’ai le phénomène de Raynaud, j’avais peur de finir toute engourdie et douloureuse. Mais là, non, tout va bien ! J’ai juste un effet bizarre quand je regarde une zone où tout est blanc : c’est bizarre, l’image saute (difficile à décrire autrement) et j’ai un leger vertige. Dès que je suis dans une zone plus sombre, tout revient à la normale. Décidément la neige, ce n’est pas pour moi ^^

On fait des petits bonhommes de neige et on mange dans la voiture, le jambon a coûté cher mais il est bon ! Pendant notre balade et le pique-nique, on a discuté de la suite du trajet. La météo promet de la pluie et de la neige pour les prochains jours dans la zone, donc on ne va pas rester, tant pis pour les éventuelles randos prévues dans le coin : on part vers l’Espagne !

Je prends le volant pour rouler jusqu’au tunnel de Bielsa. En redescendant du lac, on vois que la neige commence à fondre, mais en montant au tunnel, tout est de plus en plus blanc. La route est juste mouillée, mais les pans de montagnes sont impressionnants. Par contre j’écrabouille une souris toute mignonne. Le drame.

Le tunnel n’est pas très long, et le changement une fois en Espagne est radical : ici, tout est vert et malgré le ciel gris, le lointain nous laisse présager du soleil. On ne reconnait rien du paysage d’il y a quelques minutes, c’est impressionnant.

On s’arrête à Bielsa pour prendre un café à l'Hôtel Monte Perdido, Tormund voulait des tapas (et j’adore le pan con tomate, ça tombe bien), on profite de la wifi pour prévoir la suite.

On repart jusqu’au Camping Peña Montañesa. les paysages sont super beaux, on profite, on est heureux. Le camping est un peu cher (71,10 €pour deux et 2 nuits) mais il y a une piscine, un restaurant, une épicerie et aussi des sanitaires chauffés. Il y a aussi une vue sur la Peña Montañesa, mur de roche fièrement dressé, qui prend une teinte magnifique au coucher du soleil.

Il fait bien plus chaud qu’en France. On monte la tente, sans tarp cette fois-ci. On a quelques voisins mais c’est loin d’être bondé, le camping est énorme, je n’aimerais pas venir en haute saison. On profite du bar et du wifi, entre-autre pour prévoir la rando du lendemain. Comme d’habitude en vacances-rando, je suis pompette après une bière.

On prépare un repas avec la popote. Au menu ce soir : jambon/millet/courgette. On est bien. On se couche tôt, et en dehors d’un groupe d’espagnols qui arrivent plus tardivement et qui parlent SUPER FORT (j’ai des bouchons d’oreilles), la nuit se passe tranquillement