Irlande 2022 Jour 5 : De Killarney à Moycullen

Le lendemain matin il fait beau, on profite du lit en dormant un peu plus et de la cuisine pour se faire un rapide café, avant de partir. On commence à voir des maisons au toit de chaume, notamment en passant par Adare.

La route est longue aujourd’hui encore, on a prévu de voir les Cliffs of Moher. Un ami m’en a parlé en bien et m’a précisé qu’il y a une passerelle vitrée pour marcher au-dessus du vide, ça a l’air fun et j’ai hâte de voir ça ! 

En attendant on a faim et on s’arrête à Limerick (et Morty ! Gnark !) pour manger un bout au Hunt Café, qui fait partie du Hunt Museum. Je bave sur les gâteaux, mais le plat est tellement copieux que je ne peux plus manger de dessert (Adieu carrot cake !).

On continue notre périple et la pluie commence à tomber. De plus en plus. Et le vent souffle fort. On se plante un peu à cause de la pluie et on arrive au parking des falaises de Moher. Un jeune emmitouflé dans une tenue totalement imperméable brave la pluie qui tombe presque à l’horizontale pour nous indiquer la bonne direction vers le parking des voitures. 

À la caisse du bon parking, la personne à l’intérieur nous dit que, vu le temps, on ne verra rien aujourd’hui. Elle nous propose de quitter directement le parking et de continuer notre route. Un rapide conciliabule nous met d’accord Tormund et moi : c’est dommage mais c’est comme ça, nous ne verrons pas les falaises depuis le haut. En plus c’est peut-être dangereux vu le vent qui souffle vraiment fort. Bon, tant pis, c’est la vie. 

...

On repart donc. Mais comme je suis frustrée, je vérifie Google Map. Et vu qu’on est un peu têtus tous les deux, on insiste et on pousse jusqu’à la Jetée de Doolin. C’est le point de départ du ferry pour les îles d’Arran. Je n'aurais pas aimé faire la traversée ce jour-là, c’est sûr. En tout cas, on devine au travers du rideau de pluie les falaises au loin. Voilà ! On est trempés mais un peu plus heureux ! 

On continue vers le Airbnb réservé pour ce soir là, à Moycullen, sans s’arrêter à Galway (jumelée avec ma ville d’origine, je ne m’en rappelais plus). On se gare à la location , on récupère la clé et on pose nos affaires dans une chambre très rose, avec une moquette archi moelleuse. Il est tard déjà, donc on part à pied vers le centre pour manger. On essaye le Pub The Forge mais la cuisine est fermée. On se rabat sur le restaurant indien à côté, le Nokshi, où on mange un repas bon et copieux (ça commence à être redondant, j’ai l’impression de ne faire que manger !), avant de boire des pintes au pub. On se pose tranquillement en papotant, on prévoit un peu le lendemain, Airbnb, parcours, etc. Et Dublin… Sigh… Les locations à Dublin sont hors de prix. On essaye tout ce qu’on peut : Airbnb, Booking.com, les recommandations de nos guides papier. Tout est extrêmement cher. On finit par réserver une chambre dans un hôtel à l’aéroport, ce qui nous semble le plus pratique et le moins cher. 

Un client nous aborde pour discuter avec nous. Il parle encore plus vite que tous les autres et avec un accent extrêmement marqué. Je distingue des parties mais je suis obligée de demander des précisions à Tormund. Il s’excuse de nous prendre notre temps et nous paye des pintes. On est surpris mais on accepte. Tom est très sympathique et un sacré personnage. Il nous fait part d’un résumé de sa vie qui est étonnante et plaisante beaucoup. Il nous explique que voir les cliffs of Moher depuis leur sommet n’a pas tant d’intérêt, le mieux pour les admirer est depuis la mer. Ça m’amuse et m’enlève ma déception. Il nous conseille pour le lendemain de passer par Carna, Carraroe et la Sky Road (on avait déjà la Sky road dans nos plans, mais pas le reste). On discute aussi avec le serveur qui est bien plus facile à comprendre. Les gens sont accueillants et ça nous fait du bien. Je fais la remarque que les irlandais sont adorables. Le serveur me dit qu’on peut voir la vie comme un verre à moitié vide ou à moitié plein : le verre à moitié vide ne sert à rien, le voir à moitié plein est plus agréable. Là je me rends compte que c’est tous les gens que l’on a rencontrés qui voient les choses de cette manière, ça fait réfléchir par rapport à la France.

 On se fait quelques parties du “6 qui prend” tout les deux, c’est facile à comprendre et rapide. On dit au-revoir à Tom, personnage tellement marquant, en passant et on retourne à la chambre. 

Carte du voyage.