Ecosse jour 3 : "Jamais 1103."

Réveil ensoleillé et pas de midges ! On se prépare à faire la Lost Valley (Coire Gabhail), je suis contente, le paysage a l’air magnifique. On passe à l’office de tourisme, l’horaire d’ouverture annoncée est 8:30 am. Sauf que non, là c’est fermé. Le topo n’est pas très clair sur le parking de départ, on verra bien sur le chemin.

On n’a pas trouvé le bon parking, on est parti trop loin sans le savoir. On s’est arrêté, on a vu un chemin, on l’a suivi, confiants. Voilà comment on se retrouve à grimper à 800m d’altitude sur le Buachaille Etive Beag. Le chemin est aménagé avec des rochers, il y a des marches, des marches, et encore des marches. Et encore des marches. Parce que la toute dernière partie était un peu trop rocailleuse à mon goût, surtout que ma cheville n’est toujours pas complètement réparée à ce jour, on n’est pas allé au dernier sommet. Un nuage nous arrivait sur la figure, on a mangé et on est reparti en sens inverse, avec ces marches maudites qui deviennent d’un coup très adaptées. On y a croisé un sympathique local (d’origine polonaise, donc plus facile à comprendre) qui nous a expliqué où était le vrai départ de la Lost Valley. Sauf qu’avec cette ascension, on n’avait plus vraiment le temps de la faire. Mon pied a morflé malgré la chevillère, mais le gel apaisant m’a beaucoup soulagé.

   

Pareil pour le Glenfinnan Viaduct trail, que j’avais prévu dans le plan, impossible de faire le détour pour voir le célèbre viaduc de cinéma, vu l’avancée de la journée.

On est passé par Fort Williams pour poursuivre la route vers l’Île de Skye. Ce qui nous a donné un aperçu du Ben Nevis, plus haut sommet du Royaume Uni. Bon, vu de Fort Williams, ça n’a pas l’air si terrible, mais le guide prévient que le temps est très traître et qu’il vaut mieux savoir se débrouiller avec une carte et une boussole pour ne pas se perdre et se blesser.

On découvre le “Census Point”. C’est étrange. La police nous demande de nous arrêter pour répondre à des questions sur notre trajet, donc d’où on vient, où on va, notre nationalité, et puis hop, merci bien, au revoir et bonne route. Nous on a vu ça au début, on s’est dit “Oulala, c’est quoi ce délire, après le pneu qu’est-ce qui va nous arriver ?”. Mais fausse alerte, ce n’est rien de méchant, ça fait perdre 5 minutes, tout au plus. Nous on est en vacances, on s'en fiche.

 15 minutes plus tard j’ai cru que l’on allait mourir quand un fourgon de police lancé à fond doublait à droite et nous fonçait donc dessus. (Citation : "Aaaaaaaaaaaaaaaahhhh !!!!!!!!!!!")

Ma moitié est vraiment stoïque, ça compense. Quels blagueurs ces policiers écossais.

 On a poursuivi la route, avec des moutons, jusqu’à Portree pendant environ 3 heures. C’est beau mais c’est long et fatiguant. Je ne sais pas pourquoi, je m’attendais à ce que le pont (Skye Bridge) entre Kyle of Lochalsh et Kyleakin soit super beau. Mais non, c’est juste un pont en béton qui remplit sa fonction de pont. L’île de Skye est peuplée par rapport au reste des Highlands, c’est bizarre. Je veux dire par là que l’on y voit beaucoup plus régulièrement des maisons. Je suppose que cela est dû au tourisme. (Citation : "Uh... C'est ÇA le pont ?!")

 On s’est arrêté au Torvaig Caravan and Camp Site, où il y avait plein de places. Et toujours pareil, douches chaudes et beau paysage.

 On est arrivé assez tôt pour vouloir aller visiter Portree. Après un passage sur le joli port et ses maisons colorées, on a fait le tour de The Lump (la bosse) et on est passé dessus, pour jeter un coup d’oeil au terrain où se déroulent les Highlands Games, et la tour de l’apothicaire.

 

 On y a vu des mouettes, des corbeaux, des lapins, mais pas une seule loutre. Grumph. Après une recherche vaine de place dans un restau, on s’est vengé sur un fish & chips sur le port. Mon tout premier fish & chips ! Le tout agrémenté du son du bagpipe de l’Île de Skye (ça fait bagpipe triste quand on connait le FIL). Retour au camping pour profiter d’une nuit de sommeil avant la journée de randonnée du lendemain.