Pyrénées 2023 Jour 7 : De la terre à la mer

Je vais mieux ! Ah ! Une bonne nuit de sommeil au chaud m'a fait le plus grand bien ! Pas de tente à démonter, juste un petit déjeuner à prendre à l’accueil avec des viennoiseries. Je récupère les œufs que l’on cuit, pendant ce temps on s’accorde un deuxième petit déjeuner en compagnie des deux chats de la nuit précédente.

Au moment de payer le camping, le gérant discute avec moi sur le sujet des retraites, en France, mais il nous demande la suite de notre voyage, on lui parle de la rando que l’on a prévu et la fin de journée à Cadaquès, il nous donne des conseils sur la route à suivre, pour rejoindre la Méditerranée. Je prends son dessin explicatif en photo avant de partir.

Vraiment, ce camping était bien, on est content d’être passé par là.

On part jusqu’à Albanyà, sur la route on voit des grand-mères qui vendent des cerises, intéressant.

On suit une trace Komoot qui nous fait grimper le Serra de Ferrerós et redescendre par les gorges de la rivière Muga. On a aussi fait un détour pour voir le Pont de Bertran, on a pas poussé jusqu’au château de Serrat. La montée au départ est assez abrupte mais sur une courte distance, ça s'adoucit ensuite, elle fait 400 m de dénivelé, donc ça va. Les gorges sont roses, c’est assez étonnant. Il n’y eut qu'un court passage un peu difficile mais rien de super compliqué. La fin se fait par la route.

De retour au village on veut prendre un café mais c’est fermé à cette heure là. Je suis frappée par tous les rubans jeunes dans le village, symbole historique de la lutte pour la Catalogne. La veille nous avions déjà vu des messages pour l’indépendance sur un pont et plein de rubans accrochés aux grillages de bord de route.

On s’accorde une power nap avant de repartir. On trouve les grand-mères qui n’ont pas bougé d’emplacement depuis le matin et on leur achète une barquette (la plus petite) de cerise : on a 1 kilo de cerises pour la suite du voyage.

Sur les conseils du gérant du camping, on passe par Vilajuïga pour continuer vers le Port de la Selva. On croise des vaches sur le bord de la route, heureusement que l’on ne peut pas rouler vite avec les lacets. On s'arrête au passage pour se balader et voir l’ermitage de Santa Helena de Rodes ainsi que le monastère de Sant Pere de Rodes. il y a pas mal de monde à cet endroit.

On continue jusqu’au port de la Selva où on teste un premier camping : Càmping Port de la Selva. l’accueil est fermé. On demande aux gens qui y campent pourquoi il n’y a personne, des femmes nous expliquent que le camping n’ouvre que demain, les sanitaires ne sont pas encore accessibles. Elles passent une dernière nuit là et partiront demain matin. On se marre et on les remercie. On voit que des jeunes installent leur tente sur le terrain, on hésite, c’est tentant de faire pareil mais s’il n’y a pas de sanitaire c’est pas top.

On passe devant un deuxième camping : Camping l‘Arola, sauf qu’il s’agit d’un endroit pour les véhicules type camping car. Et c’est mooooooche !

On finit donc par aller au Camping Port de la Vall. On se méfie un peu, parce qu’on a pas trouvé les tarifs pour cette basse saison sur le site internet, et vu qu’on est proche de la France, dans un milieu très touristique, on craint de faire péter le budget. Mais en fait non, on paiera 56,64 € pour 2 nuits dans la partie “Montagne”, donc ça va. pour 10 € de plus par nuit, on avait droit au bruit des vagues côté mer. On choisit un emplacement au fond du camping, un peu loin des sanitaires mais loin aussi des autres touristes. On est tranquille mais par contre, les emplacements sont protégés du soleil par des muriers platanes. On se retrouve donc rapidement avec une couche de confiture sous nos semelles, et elle chiante à enlever !

Une fois tout posé, on repart dans la ville pour manger, Tormund s’est rendu compte qu’il est déjà venu avec ses amis de Perpignan et connaît un restaurant sur le port. Il le retrouve, c’est le restaurant Club Nàutic. On se débarrasse des restes de confiture de mûres avant d’y rentrer. Les gens sont sympathiques et les plats très bons, on a pu y manger du poisson. Le seul point noir était le voisin de la table d’à côté, dont on a subit la conversation,qui était super lourd.

On finit par rentrer au camping où tout est calme. Tormund aimerait visiter la maison de Dali le lendemain. Je le préviens qu’il faut réserver avant d’y aller. Mais il est confiant, on ira voir directement là-bas.

Au moment de s’endormir, on découvre que l’on a un visiteur surprise dans cette partie du camping…